Agir pour l’environnement : de l’ambition à l’urgence

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié la synthèse de son sixième rapport. On y dénonce l’insuffisance des mesures prises face au réchauffement climatique. Un rapport approuvé par les délégations de 195 États. Sont pointés du doigt les accords de Paris et la promesse de maintenir le réchauffement à +1,5°C

Des mesures jugées beaucoup trop lentes et qui conduiraient à un réchauffement de la planète de +3,2°C en 2100. On retiendra notamment que nous serions aujourd’hui tous acteurs et que nous tenons individuellement un rôle à jouer pour un avenir viable. CyberGhost VPN a lancé sa propre enquête et nous nous sommes intéressés aux habitudes, aux actions et à l’opinion des français sur la cause environnementale.

L’écologie et ses petits pas de géants

En matière de gestes écologistes, tout est à prendre et les petits gestes du quotidien font parfois la différence. Selon le programme de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) aux États-Unis, ENERGY STAR® déclare que le pays pourrait prévenir les “émissions de gaz à effet de serre équivalant aux émissions de 225 000 voitures et économiser plus de 28 milliards de gallons d’eau par an, si les américains n’achètent que des produits certifiés ENERGY STAR®. 

En France, il existe de nombreux labels certifiants l’efficacité énergétique de certains produits parmi lesquels : 

          • Le Label énergie, obligatoire, sur lequel figure la classe énergétique d’un produit en fonction de sa consommation en énergie.
          • Le label NF environnement attribué aux produits dont l’impact environnemental réduit au fur et à mesure de l’avancement de leur cycle de vie.

D’autres labels européens sont présents sur le marché français, notamment : 

          • Le label allemand Blue Angel décerné aux produits à faible consommation d’énergie.
          • Le label européen Ecolabel attribué aux produits selon des critères énergétiques strictes.

Nous avons interrogé les français et force est de constater que de nombreuses actions sont entreprises au quotidien, témoignant d’une réelle volonté de réduire leur impact environnemental. En effet, 89,60 % des sondés disent éteindre les lumières en sortant, 84,80 % réutilisent les sacs de courses et 78,40 % pratiquent le recyclage. Et en consommateurs avertis, 44 % déclarent que l’impact environnemental d’un produit influence parfois leur décision d’achat

Des efforts sans doute attendus en termes d’offre de prix, car en France, ce n’est pas la volonté qui manque comme témoignent les 48,80 % a avoir opté pour la facturation électronique

Qui dit consommation, dit également habitudes alimentaires et déplacements, et là encore, les résultats indiquent que presque la moitié des populations interrogées privilégient les transports en commun et 47,20 % disent avoir réduit leur consommation en viande.

Un effort de prise de conscience reste à faire

Malgré des chiffres prometteurs, notre sondage dénote une volonté de pousser la question environnementale au devant de la scène politique. La France est le quatrième pays le plus émetteur de gaz à effet de serre de l’Union européenne, derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. 

Et pour cause, 20 % des émissions de gaz à effet de serre proviendraient des transports de la route et pas moins de 390 kg de déchets par an dont un tiers seulement sont recyclés. Pour inciter les citoyens à agir collectivement et individuellement, le gouvernement lance des campagnes de plus en plus directes. 

Loin des “Journée sans voiture” et “Le climat entre nos mains” de 2019, désormais le slogan change pour insuffler un nouvel élan face à l’urgence climatique, comme le démontre la campagne “Faisons vite, ça chauffe” de 2021. L’objectif ? La neutralité carbone en 2050.

Mais comment sont reçues ces campagnes gouvernementales ? 56,80 % de nos sondés ne croient pas en l’efficacité politique en matière environnementale et 51,20 % se disent non-convaincus par les campagnes de sensibilisation environnementale.

Soucieux de la cause environnementale et loin d’en avoir une vision romancée, les français n’iront pas remplir les salles, mais disent avoir tout de même regardé des documentaires sur la cause environnementale à 63,20 %

Mais alors qu’attendent vraiment les français ? Si 57,20 % reconnaissent ne pas avoir conscience de leur empreinte carbone, ils en attendent pas moins du système éducatif pour éveiller les consciences avec 90 % d’accord pour sensibiliser les enfants à l’école

Éveiller les consciences certes, mais également responsabiliser les ménages avec 62 % estimant qu’une taxe pourrait être appliquée dans les foyers produisant le plus d’émissions. 

C’est d’ailleurs le cas dans de nombreuses villes de France où les déchets ménagers sont facturés en fonction de leur poids avec des tarifs dégressifs afin d’encourager le tri. Une initiative qui ne date pas d’hier avec les villes de Rennes, Nantes qui appliquent ceci depuis plus d’une décennie aux côtés de Besançon ou encore de Grenoble. 

Quand agir pour l’environnement devient un luxe

Si notre sondage met en lumière une volonté claire de déployer les efforts nécessaires pour agir en faveur de la planète, les résultats de notre enquête mettent en avant l’aspect financier comme principal frein à davantage d’actions entreprises.

En effet, pour expliquer le manque d’initiative en faveur de la cause environnementale, 69,20 % des sondés mettent en avant l’aspect financier, loin devant le manque de connaissances en matière écologique. 

Seuls 32 % envisagent par exemple d’acheter une voiture électrique et 70 % disent vouloir se tourner vers un fournisseur d’énergie verte

Mais ces derniers sont rapidement rattrapés par les prix du marché avec des prix de départ moyennant les 22 c€/kWh. Quant aux prix des véhicules électriques, ils peuvent atteindre les 80 000 euros avec un prix moyen de 33 500 euros. Des tarifs de départ auxquels il faut ajouter les frais d’assurance et l’inquiétude face à la crise énergétique que traverse la France ! 

Pour rappel, le pouvoir d’achat en France en 2023 est toujours de -0,1 % avec une augmentation du SMPT (salaire moyen par tête) nominal. Avec une inflation inédite de l’ordre des 5,2 % et une hausse des prix de 8,5 % pour les ménages les plus touchés, tout est désormais une question de priorité. 

Des chiffres qui reflètent tout à fait l’état d’esprit de nos sondés comme en témoignent les 27,20 % rejetant l’idée d’envisager un véhicule électrique, notamment en raison des prix élevés ou encore les 42,40 % qui ne pensent pas toujours à la question environnementale lors de leur décision d’achat. 

Vers un futur prometteur ?

Mais tout n’est pas si sombre et il semblerait même y avoir une lueur d’espoir ! C’est du moins ce que laisse entendre notre sondage, en particulier sur la question des différentes générations et leur impact sur l’environnement. 

La génération Z (née entre 1997 et 2010) arrive en deuxième position avec 21,60 % derrière la génération silencieuse (née entre 1928 et 1945), loin devant avec 40,40%. Si les Baby Boomers (nés entre 1946 et 1964) affichent quant à eux 16 %, cela pourrait tout simplement s’expliquer par les changements de mode de vie et l’hyper numérisation du monde actuel. 

Tout en sachant que 40,39 % des participants à ce sondage ont entre 30 et 44 ans contre 38,43 % entre 18 et 29 ans. Nous pouvons facilement conclure qu’il existe une sorte d’introspection écologique et un vrai regard critique sur ses propres habitudes écologiques, la volonté de faire mieux et le fait d’avoir pleinement conscience des freins actuels.

Comment agir pour l’environnement sans casser la tirelire ?

Opter pour une consommation responsable. Il existe désormais des mouvements visant à encourager les consommateurs à acheter et consommer de façon durable et responsable. On parlera notamment de Slow Fashion pour désigner les vêtements fabriqués de façon éthique, dans le respect de tous les maillons de la chaîne allant de sélection des matières aux conditions de travail et à l’impact environnemental. Des pièces intemporelles, certes moins bon marché, mais l’idée étant de consommer moins et mieux. 

Vous vous souvenez de ce pull en dentelle que votre arrière-grand-mère a confectionné et qui a été porté de génération en génération pour revenir à la mode et finir dans votre garde-robe ? Le principe est le même !

Dans la même lignée, le slow food prône une alimentation orientée sur les produits frais, de saison, issus de producteurs locaux aux pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Certains iront jusqu’à concevoir leur propre potager si les conditions le permettent. 

D’autres options telles que la friperie ont vu le jour, loin des clichés, avec une volonté d’en faire une véritable tendance comme le démontrent de nombreuses marketplace parmi lesquelles La Redoute ou des applications dédiées telles que Vinted. Toutefois, cette pratique n’est pas toujours efficace, notamment en raison de la provenance des articles et leur transport. 

Nous le savons, la durée de vie de nos appareils électroniques excèdent rarement les 5 ans, il n’est pas rare que votre smartphone actuel ne vous permette plus de mettre à jour ou d’accéder à certaines applications, jugé obsolète. Dans un monde où tout est possible depuis son seul smartphone, pas étonnant que nous en soyons plus qu’attaché. 49,02 % de nos sondés ont répondu depuis leur smartphone ou tablette iOS contre 42,35 % sur Android !

En France, des entreprises telles que Back Market sont spécialisées dans la remise à neuf d’appareils électroniques : smartphones, ordinateurs portables, tablettes, etc. Une véritable alternative durable à l’achat aussi bien pour les entreprises que les particuliers. Et parce que l’ancien fait toujours peur, les acheteurs de la plateforme disposent de 6 à 24 mois pour retourner les produits, soit une garantie qui n’a rien à envier aux marketplaces classiques. 

Que ce soit en eau, en électricité ou autres, l’idée de ressources inépuisables que connaît une fraction de la planète n’est plus d’actualité. Il est désormais plus urgent que jamais de revoir sa consommation et de revenir à des systèmes tels que la récupération d’eau de pluie, le compostage des déchets organiques, la plantation d’arbres, etc.

Privilégier les transports communs. Si dans les grandes villes, ce ne sont pas les transports en commun qui manquent : lignes de métro, bus, tramways, trains, d’autres d’alternatives telles que les trottinettes ou le vélopartage (Vélib à Paris, Vélo’v à Lyon ou encore Vélhop à Strasbourg) permettent de parcourir quelques kilomètres sans chauffer le moteur. Des villes comme Lyon ont misé sur la marche et ont investi sur des rues piétonnes et des trottoirs plus larges. 

Le covoiturage a également le vent en poupe, propulsé par des entreprises telles que BlaBlaCar, Klaxit ou Karzoo. Et pour les plus longues distances, l’autopartage demeure une alternative à explorer avec des services tels que Citiz, Ubeeqo ou Communauto. 

Inculquer, communiquer, partager et s’informer : nous l’avons observé, 36 % des sondés estiment ne pas avoir les connaissances suffisantes en matière d’écologie pour agir davantage pour la planète, seuls 31,60 % disent participer à l’Earth Hour. Si les gestes écologiques les plus basiques sont désormais ancrés dans le quotidien des français, le chemin reste encore long et ce n’est pas en pointant du doigt les efforts à faire que nous y arriverons, mais en communiquant davantage sur les bonnes pratiques et enseigner aux générations futures notre devoir de protection envers la planète à tort considérée comme une ressource naturelle inépuisable.

Le mot de la fin et le début de quelque chose

 Aujourd’hui 3,6 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable tandis que la demande en eau augmentera de 80 % d’ici 2050 d’où l’extrême nécessité de mettre en place une gouvernance mondiale sur l’eau. C’est d’ailleurs l’ordre du jour de la conférence de l’ONU à New à l’occasion de la journée mondiale de l’eau en mars 2023.

La France investit près de 40 milliards d’euros dans ce qu’elle appelle le “budget vert”. Parmi les principales dépenses 2,5 milliards d’euros sont alloués aux aides à la rénovation énergétique, tandis que 1,3 milliards le sont à la transition du parc de véhicules, 2,7 milliards au réseau ferroviaire et 2,2 milliards aux agences de l’eau. 

Mais comme le souligne notre sondage, seuls 43,20 % des personnes interrogées croient en l’efficacité des mesures prises par l’État et 48,80 % se disent convaincus des campagnes de sensibilisation. Une chose est sûre, l’environnement est l’affaire de tous, aux quatre coins du monde.

Et vous, comment agissez-vous pour la planète ?

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Bonjour Payar,
merci pour vos encouragements !
Nous sommes ravis que cet article vous ait plu :blush:
À bientôt !

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Bonjour Mitra,
merci d’être passé par ici !
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À bientôt :wave:

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