Guide de sécurité : comment repérer les arnaques lors de vos achats seconde main en ligne

Le marché mondial de la seconde main devrait dépasser les 400 milliards de dollars d’ici 2028, avec une prévision de 73 milliards rien qu’aux États-Unis. En France, en 2024, ce marché représente 7 milliards d’euros avec 71 % des Français qui ont acheté seconde main sur les 12 derniers mois (Novascope). Ce n’est pas surprenant : vous pouvez y trouver des articles uniques et rares à des prix abordables, une demande qui ne cesse de croître lors des pics d’achats comme le Black Friday, le Cyber Monday et Noël.

Malheureusement, cette croissance s’accompagne d’une augmentation des arnaques. Les escrocs profitent de la popularité des achats d’occasion et des fêtes de fin d’année pour mettre en place des annonces frauduleuses, des tentatives de phishing et des arnaques aux paiements, visant à la fois les acheteurs et les vendeurs.

Cet article vous propose des outils essentiels pour naviguer en toute sécurité sur les plateformes d’occasion. Découvrez les tactiques courantes des escrocs, les signaux d’alerte et les étapes à suivre pour protéger vos données personnelles tout en profitant des bonnes affaires.

Utilisez un VPN pour protéger vos appareils électroniques d’occasion

Si vous achetez des appareils électroniques ou des consoles de jeux d’occasion, envisagez d’installer un VPN dès que vous les recevez. Ces appareils peuvent être vulnérables, surtout lorsqu’ils sont utilisés en ligne, et un VPN permet de protéger votre connexion contre les menaces potentielles. Vous pourriez envisager l’utilisation d’un essai VPN gratuit pour tester toutes les fonctionnalités premium de CyberGhost sur vos appareils, qu’il s’agisse d’un smartphone, d’une smart TV, d’une console de jeu ou même d’un routeur. Un seul compte suffit pour sécuriser jusqu’à 7 appareils en simultané, vous offrant ainsi une protection complète pour vos différents équipements. 

Les sites de seconde main sont-ils sûrs ?

Les sites d’achat d’occasion ne sont pas intrinsèquement dangereux, mais les risques d’arnaque varient considérablement selon la plateforme, tout comme les démarches pour résoudre les litiges. Il est utile de connaître ces différences avant d’utiliser un site particulier.

Selon une étude de 2024 menée par Which?, environ un tiers des acheteurs et un cinquième des vendeurs ont déclaré avoir été victimes d’arnaques sur une plateforme d’occasion au cours des deux dernières années. Les taux d’arnaques varient selon les plateformes : Depop arrive en tête avec un taux de 57 % parmi les acheteurs, suivi de près par Shpock (53 %), Preloved et Nextdoor (51 % chacune). Amazon Marketplace enregistre 35 %, Gumtree et eBay 29 % chacun, tandis que Facebook Marketplace et Vinted affichent des taux plus faibles, respectivement 24 % et 22 %.

Les politiques de soutien diffèrent également en ce qui concerne la résolution des arnaques. Les plateformes où les ventes se font en face à face et souvent en espèces (comme Facebook Marketplace et Craigslist) n’offrent généralement aucune protection pour les acheteurs. Cela augmente naturellement les risques d’escroquerie, donc vous devez être particulièrement vigilant si vous choisissez cette méthode. En revanche, si vous achetez un article via le processus officiel de Facebook (« Checkout ») avec expédition, vous bénéficiez généralement de la protection des achats Facebook, bien que les articles d’occasion soient moins nombreux via ce canal.

Vinted offre une fenêtre limitée de deux jours pour signaler les problèmes, tandis que d’autres plateformes (comme eBay) proposent des délais plus généreux pour garantir un remboursement en cas de problème. De nombreuses plateformes intègrent désormais des politiques de protection pour aider les utilisateurs face aux arnaques, bien que leur disponibilité et leur efficacité varient selon les pays.

Les arnaques les plus courantes sur les marketplaces

Avec la popularité des achats d’occasion, les escrocs ont développé diverses tactiques pour exploiter acheteurs et vendeurs. Voici quelques-unes des arnaques les plus fréquentes :

Pour les acheteurs

Annonces frauduleuses

Les escrocs publient des annonces pour des articles inexistants ou ne correspondant pas à la description. Les acheteurs peuvent recevoir un colis vide, un article de mauvaise qualité voire rien du tout. Par exemple, un acheteur peut penser acheter un sac à main haut de gamme, mais se retrouver avec une contrefaçon ou dans le pire cas, sans aucun article.

Produits contrefaits

Les articles de marque (notamment électroniques et de mode) sont souvent vendus comme authentiques alors qu’ils sont faux. Un exemple classique : un acheteur pense avoir fait une affaire sur une montre de luxe, mais reçoit une contrefaçon ou ne la reçoit jamais.

Phishing

Les escrocs envoient des emails ou messages se faisant passer pour la plateforme, demandant de « vérifier » les informations de connexion ou de paiement pour voler des données personnelles. Par exemple, un acheteur peut recevoir un message indiquant un problème avec son compte, le redirigeant vers une page de connexion factice.

Exposition des données

Partager des informations personnelles avec un escroc peut entraîner l’exploitation de vos données. Ces informations peuvent être utilisées pour des tentatives de phishing ou de vol d’identité. Par exemple, un escroc pourrait utiliser un numéro de téléphone fourni lors de l’achat pour envoyer des SMS de phishing.

Pour les vendeurs

Les vendeurs ne sont pas en reste : environ 20 % déclarent avoir été victimes d’arnaques. Voici quelques-unes des plus fréquentes :

Arnaque au trop-perçu

Un acheteur « surpaye » (souvent via un chèque frauduleux ou un paiement contesté), puis demande un remboursement de la différence avant que le paiement ne soit compensé. Par exemple, un vendeur reçoit 300 $ pour un article de 200 $ et rembourse les « 100 $ en trop », avant de découvrir que le paiement initial était frauduleux.

Fausses déclarations de non-réception

Certains acheteurs mentent en affirmant qu’un article n’a pas été livré, forçant le vendeur à rembourser, même si la livraison a bien eu lieu. Les marketplaces se rangent souvent du côté des acheteurs, même en l’absence de preuves suffisantes.

Rétrofacturations

Après réception d’un produit, un acheteur demande une rétrofacturation à sa banque, affirmant que la transaction n’était pas autorisée. Le vendeur se retrouve sans paiement et souvent sans produit, subissant ainsi une double perte.

Comment repérer et éviter une arnaque lors de vos achats seconde-main

Une fois prêt à acheter, il est essentiel d’évaluer chaque annonce avec soin

1. Indice suspect : des prix anormalement bas

Un prix étonnamment bas est généralement le premier signe d’alerte. Les escrocs attirent les acheteurs avec des prix trop beaux pour être vrais, ne livrant au final que des articles contrefaits ou inexistants. Si un prix semble anormalement bas, comparez-le avec d’autres annonces similaires pour déterminer si la réduction est réaliste. Parfois, les vendeurs ont des raisons légitimes de baisser leurs prix (en raison de dommage ou de contrainte de temps), mais en général ils expliquent cette réduction.

2. Indice suspect : des profils de vendeurs douteux

Le profil du vendeur peut fournir d’autres indices. Voici les aspects clés à vérifier :

    • Historique établi : Un profil bien établi, avec un historique de transactions et des avis détaillés de différents acheteurs, est un bon signe.
    • Mélange d’avis : Méfiez-vous des profils nouvellement créés, avec peu ou pas d’historique ou des avis excessivement positifs qui semblent génériques.
    • Profils nouveaux ou profils génériques : Les avis authentiques contiennent généralement une description nuancée de l’expérience, avec un mélange d’éléments positifs et négatifs. Si tous les avis sont élogieux sans détails, cela doit vous alerter.

3. Indice suspect : les photos de l’annonce

Les photos dans l’annonce peuvent révéler des indices essentiels. Les escrocs utilisent souvent :

    • Des images floues ou vagues pour masquer les détails ou dissimuler l’authenticité de l’article.
    • Des images d’archives ou réutilisées : Les escrocs utilisent parfois des photos génériques ou déjà publiées sur d’autres annonces. Effectuer une recherche d’image inversée avec Google ou TinEye peut vous aider à vérifier si les photos ont été utilisées ailleurs.

Comment se protéger lors de vos achats d’occasion

Acheter d’occasion en ligne est un excellent moyen de trouver des articles uniques à des prix attractifs, mais cela exige un certain niveau de prudence pour éviter les arnaques. Voici quelques conseils :

Prendre des mesures de sécurité

Des mots de passe forts et uniques

Utilisez des mots de passe robustes et uniques pour chacun de vos comptes, et envisagez un gestionnaire de mots de passe pour les organiser.

Activer la double authentification (2FA)

La 2FA renforce la sécurité de vos comptes, rendant plus difficile l’accès pour les escrocs, même en cas de vol de votre mot de passe. Vérifiez également régulièrement vos comptes pour détecter toute activité inhabituelle, comme des transactions bancaires non autorisées ou des modifications de vos informations de profil.

Comprendre les politiques des plateformes

Chaque plateforme (eBay, Depop, Vinted) a ses propres règles pour protéger acheteurs et vendeurs. Ces règles peuvent être cruciales en cas de litige. Il est important de les connaître à l’avance pour savoir comment réagir en cas de problème.

Utiliser un VPN

Lorsque vous achetez des articles d’occasion—surtout via un Wi-Fi public ou partagé—vos informations personnelles et de paiement peuvent être compromises. Un VPN comme CyberGhost VPN crypte votre connexion pour protéger vos données et empêcher les pirates de s’y introduire. Que vous recherchiez des appareils électroniques, des consoles comme la PS5 ou d’autres articles, un VPN vous aide à naviguer en toute sécurité.

Sécuriser toute transaction en ligne

Limiter les échanges àla plateforme

Les escrocs cherchent souvent à vous faire sortir des systèmes de messagerie intégrés pour éviter toute surveillance. Restez toujours sur la plateforme pour que vos interactions soient documentées et disponibles en cas de litige.

Utiliser des méthodes de paiement reconnues

Les paiements en crypto-monnaie ou par carte cadeau sont irrécupérables en cas de problème. Privilégiez les options de paiement intégrées aux plateformes, qui incluent généralement des protections en cas de litige.

Éviter le partage d’informations personnelles

Évitez de fournir des informations personnelles, comme votre nom complet, adresse ou numéro de téléphone, sauf si cela est absolument nécessaire. Pour les transactions en face à face, privilégiez les lieux publics sécurisés.

Envisager une adresse email dédiée

Utiliser une adresse email dédiée aux plateformes d’occasion peut vous aider à repérer les tentatives de phishing et empêcher que ces messages n’atteignent votre email principal.

Adoptez ces mesures simples pour sécuriser vos achats d’occasion et réduire les risques d’arnaque.

Questions à poser aux vendeurs

Pour évaluer davantage la légitimité d’une annonce, posez ces questions aux vendeurs afin d’obtenir des informations supplémentaires :

QuestionObjectif
« Pouvez-vous fournir des photos supplémentaires de l’article ? »Vérifie que l’article existe, correspond à la description et montre des angles ou détails cachés.
« Y a-t-il des défauts non visibles sur les photos ? »Encourage le vendeur à être honnête sur des défauts éventuels non listés.
« Êtes-vous disposé à une rencontre dans un endroit sûr ? »Assure une sécurité accrue pour les achats en face à face. Les vendeurs honnêtes acceptent généralement les lieux publics.
« Pouvez-vous fournir un reçu ou une preuve d’achat ? »Permet de confirmer l’authenticité, surtout pour les articles de marque ou de grande valeur.
«  L’article est-il vendu avec ses accessoires ou son emballage d’origine ? »Important pour les articles électroniques, car les accessoires ajoutent de la valeur.

Ces réponses ne garantissent pas l’honnêteté du vendeur, mais elles peuvent donner une meilleure idée de leur fiabilité. Souvent, une conversation permet de se faire une opinion sur la légitimité du vendeur.

Que faire si vous êtes victime d’arnaque

Si vous avez été victime d’une arnaque en ligne lors d’un achat d’occasion, agir rapidement peut faire la différence pour récupérer vos fonds ou sécuriser vos comptes. Voici les étapes à suivre :

Agir immédiatement

    • Contactez la plateforme : Signalez l’arnaque sur la plateforme utilisée pour l’achat. La plupart des plateformes disposent de services spécialisés pour traiter les cas de fraude et vous guideront dans les étapes à suivre. Recherchez un centre de support ou de résolution où vous pourrez déposer une réclamation formelle.
    • Bloquez le paiement et sécurisez vos comptes : Si le paiement est en attente, contactez votre banque ou le service de paiement pour tenter de l’annuler. Si le paiement a déjà été effectué, informez immédiatement votre banque afin qu’elle puisse enquêter ou potentiellement annuler la transaction. Les paiements par carte de crédit offrent souvent des protections contre la fraude.
    • Documentez l’incident : Conservez toutes les preuves liées à la transaction : captures d’écran de l’annonce, messages échangés avec le vendeur et reçus de paiement. Ces documents seront essentiels pour une réclamation sur la plateforme, un dépôt de plainte ou une enquête bancaire.
    • Méfiez-vous des arnaques secondaires : Certains escrocs ciblent les victimes récentes en se faisant passer pour des agents d’assistance ou en proposant de faux services de récupération. Soyez prudent en recherchant de l’aide en ligne et privilégiez toujours les canaux officiels de support.

Signaler l’arnaque aux autorités

Si la plateforme ne peut pas résoudre le problème, ou si l’arnaque implique un montant important, il peut être utile de la signaler aux autorités locales. Voici quelques options :

    • Police locale : Si le vendeur se trouve dans le même pays, vous pouvez signaler l’incident aux forces de l’ordre locales. Certaines unités spécialisées en cybercriminalité traitent les fraudes en ligne.
    • Signalement des crimes en ligne : En France, vous pouvez signaler les arnaques sur la plateforme THESEE (Traitement Harmonisé des Enquêtes et Signalements pour E-Escroquerie). Aux États-Unis, les crimes en ligne peuvent être signalés au IC3 (Internet Crime Complaint Center) du FBI. Au Royaume-Uni, vous pouvez utiliser Action Fraud. Ce type de signalement est particulièrement utile si l’escroquerie implique un vol d’identité ou l’exposition de données personnelles.

    Cependant, gardez des attentes réalistes : si les escrocs se trouvent dans un autre pays, les recours locaux peuvent être limités.

    Protéger vos comptes et renforcer votre sécurité en ligne

    Selon le mode opératoire de l’arnaque, envisagez des mesures supplémentaires pour éviter d’autres risques :

      • Changez vos mots de passe : Si vous pensez que vos informations de connexion ont été compromises, modifiez immédiatement vos mots de passe.
      • Surveillez vos comptes : Vérifiez vos relevés bancaires et vos comptes en ligne pour détecter toute activité non autorisée. Signalez toute transaction suspecte à votre banque ou au fournisseur de paiement.

    Adoptez les bons réflexes en ligne : Les arnaques peuvent être une leçon précieuse. Adoptez des habitudes sûres, comme éviter le Wi-Fi public pour des transactions sensibles ou utiliser un VPN pour protéger votre connexion.

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