Quel réseau social est le plus toxique ? Le point sur notre dernière enquête

Environ 4,95 milliards d’individus utilisent activement les réseaux sociaux. Ces plateformes ont une portée énorme, mais derrière le simple fait de suivre ses célébrités préférées ou de pratiquer des danses TikTok virales, se cache une réalité plus sombre : la toxicité intrinsèque de ces plateformes.

Nous avons cherché à déterminer le réseau social le plus toxique selon les utilisateurs. Nous avons questionné 250 personnes en France sur leurs opinions et expériences, ainsi qu’en Allemagne, en Espagne et aux États-Unis. Les réponses des plus de 1 000 participants révèlent une certaine tendance.

La toxicité sur les réseaux sociaux se traduit généralement par la diffusion de fake news, le développement de mauvaises pratiques et d’escroqueries, la diffusion de comparaisons nocives, le cyberharcèlement, le trolling et diverses formes d’échanges négatifs.

Sur la base de cette définition, près de 44 % des personnes interrogées en France considèrent TikTok comme le réseau social le plus toxique, suivi de Twitter (X) et de Facebook. Toutefois, une analyse approfondie a révélé des faits étonnants, ancrés dans des perspectives propre à une génération ou un genre. Examinons cela de plus près !

Les applications de réseaux sociaux les plus toxiques : le classement

Notre enquête interne place TikTok en tête des réseaux sociaux les plus toxiques en France. Pas moins de 44 % des personnes interrogées reconnaissent que cette plateforme est le théâtre de comportements malveillants tels que la diffusion de fausses informations, le trolling et le cyberharcèlement. Twitter (X) n’est pas loin derrière, avec 19 %. Remarquablement, les répondants de trois pays européens perçoivent TikTok comme nettement plus toxique. Aux États-Unis, 19 % des sondés voient X (anciennement Twitter) comme un espace favorisant les échanges négatifs. Si Instagram et YouTube arrivent plus bas, ils suscitent encore des inquiétudes pour 12 % et 5 % des répondants, respectivement, contre seulement 4 % et 2,40 % en France.

Toutefois, ces résultats varient lorsque l’on examine la répartition des données par genre. En France, les hommes semblent passer le plus de temps sur Facebook, mais considèrent Twitter X et TikTok comme tout aussi problématiques, chaque application recueillant 25 % des votes de nos répondants masculins. Les femmes, quant à elles, semblent également passer le plus de temps sur Facebook, mais considèrent TikTok comme leur principale préoccupation (48 %), suivi de Twitter X (20 %), puis de Facebook (17 %).

Les hommes et les femmes rencontrent des défis distincts sur Internet. Instagram et TikTok propagent fréquemment des idéaux de beauté nocifs, affectant davantage les femmes. Les femmes subissent 10 % plus que les hommes les pressions liées aux standards physiques irréalistes. Parallèlement, les hommes sont 25 % plus susceptibles d’être exposés à des contenus à risque, qui sont plus largement partagés sur X ou TikTok ; il n’est donc pas surprenant qu’ils les aient désignés comme les plateformes les plus toxiques.

Le constat suggère également que la toxicité de la plateforme pourrait provenir davantage des générations plus jeunes, alors que les plus âgées semblent moins sensibles aux problèmes en ligne. En effet, seuls 36 % des baby-boomers considèrent Facebook comme toxique, tandis que 51 % des milléniaux partagent cette perception. 

En France, contrairement aux États-Unis, les milléniaux identifient Twitter comme le réseau social le plus toxique, avec 44 % d’entre eux partageant cette perception. En revanche, seulement 33 % de la génération silencieuse considèrent TikTok comme toxique, probablement en raison de leur préférence marquée pour Facebook, utilisé par 83 % de ce groupe.

Les réseaux sociaux, en plus d’être toxiques, menacent aussi votre confidentialité et sécurité en ligne. Entre les violations et la collecte de données, ainsi que les transferts non sécurisés, sauvegarder vos données est crucial pour votre protection sur ces sites. Les VPN peuvent changer la donne, car ils cryptent vos informations vulnérables et les protègent des fuites potentielles. Vous pouvez toujours télécharger un VPN et le tester avant de vous engager pleinement.

Plus de 95 % des Français ont connu des mésaventures sur les réseaux sociaux

Soyons réalistes, la négativité en ligne dépasse les réseaux sociaux, tout comme le harcèlement ne se limite pas aux écoles. Les réseaux sociaux ne sont pas fondamentalement toxiques, mais peuvent le devenir à cause de comportements malveillants de certains utilisateurs.

Notre enquête a mis en évidence les problèmes principaux identifiés par les utilisateurs sur les réseaux sociaux. Les fake news arrivent en tête de liste, 49 % des Français interrogés se disent régulièrement exposés à de fausses informations. Les escroqueries figurent également en tête de liste, puisque 27 % des personnes interrogées déclarent être tombées sur des liens, des offres ou des cadeaux douteux. Il est intéressant de noter que moins de la moitié de nos répondants internationaux ont été victimes d’escroqueries.

Notre enquête révèle que 14 % des personnes pensent que les auteurs de cyberharcèlement contribuent également à la toxicité des réseaux sociaux. À cette interrogation, 5 % des sondés admettent avoir subi du harcèlement en ligne, tandis que 25 % ont un proche qui l’a vécu. 19 % ont été cibles de trolls sur le web. Selon Medical News Today, le cyberharcèlement peut avoir des effets négatifs sur la santé mentale et provoquer des sentiments de dépression, d’anxiété, de stress, de manque d’estime de soi, etc.

En outre, plus de 14 % des personnes interrogées estiment que les réseaux sociaux sont un terrain de jeu privilégié pour les personnes en quête d’attention. Ce constat est étayé par des recherches qui montrent que les réseaux sociaux alimentent l’addiction à la gratification instantanée et aux effets de dopamine. Un grand nombre de nos participants expriment leur préoccupation face aux standards de beauté et de vie irréalistes véhiculés par les réseaux sociaux – 18 % et 16 % respectivement.. Cela crée ainsi des comparaisons malsaines dans tous les domaines de la vie et peut entraîner des problèmes de santé mentale, notamment d’anxiété, de dévalorisation de soi et de troubles alimentaires, pour n’en citer que quelques-uns.

Le dilemme des réseaux sociaux : – Pourquoi ne pas simplement y renoncer ?

Les résultats de notre enquête mettent en lumière un dilemme auquel beaucoup d’entre nous sont confrontés avec les réseaux sociaux : leur toxicité associée à leur caractère indispensable. Si le scrolling incessant sur ces plateformes affecte souvent la santé mentale, il n’est pas si facile de les abandonner entièrement.

Parmi nos répondants, 46 % indiquent qu’ils envisageraient de quitter les réseaux sociaux si ceux-ci nuisaient à leur santé mentale. Le cyberharcèlement est une autre préoccupation majeure : 47 % des personnes interrogées sont prêtes à supprimer leur compte si elles sont personnellement visées, et 24 % si l’un de leurs proches l’est. Les contenus perturbateurs et les arnaques, risquant d’éloigner respectivement 23 % et 28 % des utilisateurs, ont aussi été des facteurs. Cependant, 14 % des sondés affirment qu’ils persisteront à utiliser les réseaux sociaux malgré ces dangers.

Quitter les réseaux sociaux n’est pas aussi simple que de supprimer les applications de son téléphone. Effectivement, les réseaux sociaux sont devenus essentiels dans notre quotidien, utilisés pour diverses raisons : suivre l’actualité, garder le contact avec des amis, chercher un emploi, faire des achats, ou promouvoir des entreprises.

Selon les experts, le fait de ne pas être présent sur les réseaux sociaux pourrait vous désavantager en tant que demandeur d’emploi, en particulier si vous postulez à un poste nécessitant l’utilisation des réseaux sociaux. De nombreux recruteurs publient désormais des offres d’emploi directement sur les réseaux sociaux, ce qui vous fait courir le risque de passer à côté de nouvelles opportunités si vous n’avez pas de compte.

Dans le monde professionnel, des plateformes comme Instagram et Facebook sont essentielles pour l’engagement des clients, la promotion des marques et même le recrutement, puisque 92 % des entreprises les utilisent pour embaucher. Interagir avec des clients potentiels sur les réseaux sociaux vous permet de construire votre image de marque, d’obtenir des retours, et souvent d’augmenter vos ventes sans trop dépenser en marketing.

Souvent, même ceux qui se détachent des réseaux sociaux y retournent finalement. Ce paradoxe moderne réside dans notre conscience de leurs méfaits, tout en étant séduits par leurs atouts. Abandonner complètement ces plateformes semble aussi difficile que de les intégrer dans notre vie. »

Risques liés à l’utilisation de réseaux sociaux toxiques

Notre enquête a montré que même si près 90 % des personnes interrogées sont conscientes des problèmes que posent les réseaux sociaux, elles éprouvent des niveaux d’inquiétude différents à leur égard.

Cyberharcèlement et trolls sur Internet

Le cyberharcèlement est désormais une zone d’ombre trop fréquente dans le paysage des réseaux sociaux. Notre enquête révèle que 14 % des utilisateurs ont été confrontés au cyberharcèlement, tandis que 17 % ont été victimes de discrimination dans les espaces numériques. Ces chiffres sont plus que de simples statistiques ; ils représentent des expériences réelles. Parmi ceux qui ont été confrontés au cyberharcèlement, 5 % en ont été la cible directe et 25 % ont vu d’autres personnes en être victimes, ce qui a de quoi inquiéter.

En France, 30 % des personnes pensent que TikTok comptabilise le plus de cyberharcèlement, suivi de près par Twitter avec 26 %. Le cyberharcèlement envahit l’espace privé via des messages, des appels et surtout les réseaux sociaux. Imaginez faire face à la publication non consentie de fausses images ou vidéos de vous, à des commérages constants ou à des campagnes de diffamation ciblées. Pire encore, les moyens de protection conventionnels, tels que l’intervention des autorités, ne sont pas aussi facilement accessibles dans le monde numérique.

Le cyberharcèlement a des répercussions profondes sur la santé mentale. Une étude menée par BMC Psychiatry a montré que les victimes peuvent subir de graves conséquences, telles qu’une augmentation de l’anxiété, une dépression, des pensées suicidaires, un comportement agressif et une baisse de l’estime de soi. Selon l’université de Californie à San Diego, les cicatrices peuvent être profondes et conduire à un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) qui peut persister longtemps après les faits.

Ce que l’on néglige souvent, c’est l’effet en chaîne du cyberharcèlement sur les victimes initiales. Les témoins de ces actes ne sont pas immunisés contre leur impact, ressentant fréquemment impuissance, culpabilité ou peur. Cela met en évidence le besoin d’une action collective pour combattre ce fléau numérique, soulignant l’importance d’être conscient et proactif au sein de sa communauté en ligne.

Escroqueries sur les réseaux sociaux

Les escroqueries sur les réseaux sociaux sont un véritable fléau qui touche 27 % des enquêtés en France. Ces escroqueries prennent de nombreuses formes : liens douteux, logiciels malveillants, faux profils et autres offres promotionnelles trompeuses. Elles se présentent souvent sous la forme de quiz inoffensifs ou d’offres alléchantes, mais leurs intentions sont loin d’être anodines.

Ces escroqueries ne se limitent pas à la perte de quelques euros. Elles ont pour conséquences l’usurpation d’identité, un casse-tête judiciaire et même des risques pour la sûreté des individus. Ces situations peuvent aussi nuire à votre réputation, car être lié à une escroquerie peut entacher votre image. Indépendamment des pertes financières, le stress, l’anxiété et le sentiment de trahison ressentis suite à une escroquerie peuvent être profondément perturbants, surtout dans le cas d’escroqueries affectives ou d’un ‘ami’ se révélant être un fraudeur.

Pour limiter ces risques, la vigilance est de mise. Soyez attentif aux techniques d’escroquerie courantes et réfléchissez toujours à deux fois avant d’ouvrir un lien ou de communiquer vos coordonnées. Utilisez des mots de passe forts et uniques, et soyez prudent quant à la quantité d’informations personnelles que vous publiez sur les réseaux sociaux. Lorsqu’on vous demande de l’argent ou des informations personnelles, prenez un moment pour considérer si la personne est vraiment qui elle prétend être. Il est crucial de rester vigilant dans l’univers en perpétuelle mutation des escroqueries sur les réseaux sociaux.

Fake News

Les fake news sur les réseaux sociaux représentent un véritable fléau. Elles se propagent rapidement, surtout parce qu’elles sont généralement plus captivantes et émotionnelles que la vérité banale. Beaucoup d’utilisateurs les diffusent sans savoir qu’elles sont erronées. Résultat ? Nombre d’entre nous finissent par être mal informés, entraînant parfois de graves conséquences, comme la manipulation des votes ou même des troubles de l’ordre public.

Le problème est que les fausses nouvelles sont souvent indétectables. Elles se camouflent habilement parmi les informations authentiques. En outre, les réseaux sociaux ont tendance à renforcer nos croyances existantes, qu’elles soient vraies ou fausses.. C’est probablement la raison pour laquelle 49 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été confrontées à des fake news sur les réseaux sociaux.

Même si elles semblent anodines, les fausses nouvelles peuvent être dangereuses. Par exemple, pendant la pandémie récente, de nombreux conseils de santé erronés ont circulé, tels que l’usage inapproprié de l’eau de Javel. La désinformation politique va au-delà de l’influence des opinions, pouvant mener à des événements alarmants, comme des agressions entre voisins ou des actes de violence comme formes de protestation

Au-delà des faits erronés, les fake news peuvent ébranler notre confiance dans les médias et même perturber le marché boursier lorsqu’elles diffusent des mensonges sur les entreprises. Pire, elles peuvent être à l’origine de véritables conflits, en jouant sur les clivages de la société et en les creusant. Tout cela montre à quel point il est important de vérifier attentivement les sources d’information et de renforcer la lutte des réseaux sociaux et des responsables politiques contre le déferlement de fake news.

Fixer des attentes démesurées et des comparaisons malsaines

Selon notre enquête, 18 % des personnes estiment que les réseaux sociaux prônent des exigences physiques stéréotypées, et 12 % considèrent en outre qu’ils favorisent les comparaisons malsaines. Il ne s’agit pas seulement d’un enjeu superficiel ; ces représentations peu réalistes peuvent affecter profondément notre santé mentale et la façon dont nous nous percevons.

Le défilement constant d’images de corps ‘parfaits’ nuit à l’estime de soi. Ce n’est pas seulement une question de mécontentement face au miroir, mais aussi l’effet démoralisant de ces images idéalisées. Les jeunes, en plein développement de leur propre image, sont particulièrement sensibles à ces standards. Certains peuvent adopter des régimes extrêmes ou s’engager excessivement dans le sport.

Au-delà du physique, cette idéalisation crée un cycle de comparaisons incessantes. On commence à évaluer sa valeur selon sa vie, ses sentiments, sa productivité, ou le succès d’autrui, ignorant ses propres qualités et accomplissements. Ces pressions peuvent gravement impacter la santé mentale, menant à l’anxiété et à la dépression.

Il est crucial de s’attaquer à ce problème. Changer le discours pour promouvoir des standards de beauté et de vie plus variés et réalistes est essentiel. L’objectif est d’aider, en particulier les jeunes, à comprendre que l’estime de soi ne se limite pas à l’apparence physique et de favoriser une culture d’acceptation et de bien-être personnel.

Normaliser les comportements à risque

Notre enquête a révélé que 16 % des utilisateurs ont vu des messages qui non seulement banalisent, mais aussi encouragent les comportements à risque. En outre, 14 % des sondés ont observé que les individus cherchaient à attirer l’attention sur les réseaux sociaux. Cette tendance à présenter des cascades audacieuses et des aventures sauvages peut avoir de graves conséquences, en particulier pour le jeune public, car elle peut fausser notre perception de ce qui est sûr ou raisonnable.

Considérons les « challenges » à la mode sur les réseaux sociaux. Ces plateformes regorgent souvent de vidéos montrant des comportements dangereux comme conduire en suivant le Cha Cha Slide, ingérer des capsules de lessive Tide ou consommer du Benadryl pour halluciner. Le plus risqué est le ‘blackout challenge’, incitant à s’étrangler pour l’effet d’adrénaline après un évanouissement.

Lorsque ces comportements risqués sont présentés comme attrayants et courageux sur les réseaux sociaux, ils peuvent inciter les plus jeunes à les percevoir comme des aventures excitantes. Cette impression peut mener à une imitation imprudente sans précautions de sécurité, exacerbée par la pression sociale, et conduire à des accidents graves, voire mortels.

Ces actions peuvent être lourdes de conséquences, parfois fatales. Les jeunes utilisateurs, influencés par ces cascades, tentent souvent de les imiter sans compétences ni mesures de sécurité adéquates, aboutissant à des issues tragiques. Cela nous rappelle la nécessité de prudence quant aux contenus partagés et visionnés sur les réseaux sociaux. La ligne est fine entre partager des aventures excitantes et encourager des actes périlleux.

Il incombe aux utilisateurs et aux plateformes de promouvoir un partage de contenu sûr et responsable. Reconnaître les dangers réels derrière ces messages apparemment exaltants et souligner l’importance de la sécurité dans l’aventure est crucial

Des mesures simples pour réduire la toxicité des réseaux sociaux

Il existe quelques mesures simples que vous pouvez prendre pour vous protéger des problèmes qui sévissent le plus souvent sur les réseaux sociaux.

Filtrez votre fil d’actualité

Vos réseaux sociaux doivent refléter qui vous êtes et ce que vous aimez. Tout comme vous, vos centres d’intérêt et vos préférences évoluent et s’enrichissent au fil du temps, et votre fil d’actualité doit en faire autant. Si vous tombez sur quelque chose qui ne vous convient pas, rappelez-vous que vous avez le pouvoir de ne pas suivre, de mettre en sourdine ou de passer à autre chose (ou même de signaler la chose si nécessaire). Rien n’oblige à laisser traîner les choses et à perturber votre humeur.

L’organisation de votre flux vous permet de filtrer les informations parasites et de vous concentrer sur les choses qui vous font du bien. Supprimez les comptes qui ont tendance à vous déprimer ou à vous stresser. Remplacez-les par des personnes qui partagent des contenus intéressants ou inspirants, qu’il s’agisse de recettes, de travaux manuels ou de tout autre sujet !

Faites régulièrement une pause des réseaux sociaux

Prendre du recul pour échapper au flot ininterrompu de nouvelles, d’opinions et d’interactions souvent négatives sur les réseaux sociaux peut faire des merveilles pour votre état psychologique – il existe un monde plus vaste que ces petits écrans ! Une pause des réseaux sociaux vous permet également de vous plonger dans des activités qui stimulent votre humeur, qu’il s’agisse de passer du temps avec votre famille et vos amis, de vous adonner à des passe-temps ou tout simplement de vous détendre.

Notre enquête révèle que de nombreux internautes l’ont déjà compris. Environ 31 % des personnes interrogées font une pause dans les réseaux sociaux au moins une fois par semaine, et 25 % prennent du recul encore plus fréquemment. Toutefois, 43 % ont admis qu’ils ne s’éloignaient jamais de leurs comptes. C’est un peu inquiétant si l’on considère les risques d’une utilisation constante des réseaux sociaux.

S’engager dans des interactions réfléchies

Nous sommes tous passés par là : vous avez vu un message ou un commentaire en ligne qui n’attend qu’une réponse parce qu’il est tout à fait erroné. Mais avant de commencer à taper, réfléchissez à ceci : la majorité des débats en ligne sont tendus et n’aboutissent rarement à un dialogue fructueux. Au lieu de cela, ils peuvent se transformer en vastes conflits, exacerbant ainsi la situation pour tous les participants

C’est là qu’entre en jeu l’art de l’engagement réfléchi sur les réseaux sociaux. Il s’agit de réfléchir avant de taper, de se demander si ce que l’on s’apprête à dire ou à partager contribuera à la conversation de manière positive. Il est tentant de réagir de manière impulsive à des messages provocateurs, mais s’arrêter pour prendre le temps de la réflexion peut empêcher la situation de s’envenimer et rendre l’atmosphère en ligne plus agréable.

Lorsque vous choisissez d’y participer, privilégiez les données objectives plutôt que les réactions émotionnelles. Les points de vue d’autrui leur appartiennent. Ils ne dictent ni vos expériences ni vos convictions. En restant factuel dans vos réponses et en maîtrisant vos émotions, vous aidez à créer un espace de réseaux sociaux plus positif et moins nocif.

Fixer des limites

Notre enquête montre que le temps passé sur les réseaux sociaux varie en fonction de l’âge, les jeunes sondés y consacrant entre 1 et 4 heures par jour, tandis que les utilisateurs plus âgés y passent généralement jusqu’à une heure. Quel que soit votre âge, si vous ne faites pas de pauses régulières, vous risquez de tomber dans le piège des réseaux sociaux, pouvant entraîner des problèmes de dépendance, des relations tendues dans la vie réelle et un mode de vie plus sédentaire. De plus, certaines données montrent qu’un temps d’écran trop important, en particulier le soir, peut perturber votre sommeil.

TikTok met en place une nouvelle fonctionnalité de limitation de temps pour protéger son jeune public, afin de réduire les effets négatifs d’un scrolling excessif. Les jeunes ne sont pas les seuls à devenir accros : la nature addictive des réseaux sociaux ne connaît pas de limite d’âge.

C’est pourquoi il peut être utile de fixer des limites de temps personnelles. C’est une mesure intelligente pour vous protéger des aspects moins positifs des réseaux sociaux, comme les commentaires négatifs incessants, le cyberharcèlement ou ces photos parfaites qui vous donnent l’impression de ne pas être à la hauteur. En décidant du temps que vous passez sur ces plateformes, vous prenez le contrôle, vous évitez la surcharge d’informations et vous veillez à ce que votre vie numérique soit en phase avec votre vie réelle.

Les limites de temps favorisent également une utilisation réfléchie des réseaux sociaux. Lorsque vous êtes conscient de la restriction de temps, vous avez tendance à vous concentrer sur des activités bénéfiques ou enrichissantes pour votre journée.

De plus, ces limites peuvent vous aider à vous débarrasser de cette habitude de » check-in » constant qui peut être très distrayante. Imaginez que vous ayez plus de temps à consacrer à vos loisirs, à faire du sport ou à passer du temps avec vos amis et votre famille. Fixer des limites à votre utilisation des réseaux sociaux vous permet non seulement de prendre soin de votre santé numérique, mais aussi de votre bien-être général.

Vérifiez les politiques de chaque réseau social que vous utilisez

De nombreux réseaux sociaux mettent en place des politiques et des fonctionnalités destinées à créer des espaces plus sûrs en ligne. Ces mesures visent à réduire le harcèlement, les discours haineux, la désinformation et d’autres contenus préjudiciables. Malheureusement, ces efforts ne portent pas encore leurs fruits. Il y a encore du travail à faire pour appliquer efficacement ces politiques.

Il semble que les utilisateurs remarquent eux aussi des lacunes. Près de 20 % des personnes interrogées ne pensent pas que les applications de réseaux sociaux en fassent assez pour limiter ou stopper la négativité. Néanmoins, un quart des personnes interrogées ont déclaré qu’Instagram et TikTok semblent mettre en avant davantage de politiques et de réglementations de sécurité, y compris des restrictions d’âge et des limites de temps, ce qui les rend plus proactives que d’autres. Cela pourrait limiter la propagation de la négativité sur ces plateformes et réduire leur niveau perçu de toxicité.

Vérifier les politiques de chaque plateforme vous donne un aperçu de ce à quoi vous pouvez vous attendre lorsque vous utilisez vos applications de réseaux sociaux préférées. Nombre d’entre elles indiquent clairement ce qu’il faut faire en cas d’intimidation, expliquent comment signaler un comportement toxique et décrivent ce qui peut se passer par la suite. Cela ne garantit pas que vous ne serez pas confronté à des situations négatives, mais cela vous donne une base de référence pour le cas où quelque chose se passerait mal.

La législation en vigueur peut également vous protéger en tant qu’utilisateur. Par exemple, la France a récemment mis à jour sa loi stipulant que les applications de réseaux sociaux doivent supprimer les contenus haineux et illégaux dans un délai de 24 heures. Cependant, plus de 35 % de nos répondants français ont admis qu’ils ne connaissaient aucune législation sur les réseaux sociaux. Il est judicieux de se renseigner sur les lois applicables afin de savoir où et comment signaler un comportement suspect, toxique ou illégal.

Prenez soin de vous

Le Doomscrolling peut donner l’impression de se consacrer à soi, mais il est peu probable qu’il vous permette de vous détendre. Qu’il s’agisse de faire du sport, de s’adonner à ses hobbies ou de se détendre, poser son téléphone et se concentrer sur de vraies activités peut apporter un réel bien-être.

Prendre soin de soi va au-delà de simplement se sentir mieux, cela inclut aussi de s’occuper de son mental. Prenez un moment pour réfléchir à l’impact des réseaux sociaux sur vous et envisagez d’ajuster votre usage pour améliorer votre bien-être. L’objectif est de trouver un équilibre qui vous permette de bénéficier des avantages des réseaux sociaux sans qu’ils ne nuisent à votre tranquillité d’esprit.

Demandez une aide professionnelle si besoin est

Parfois, la toxicité des réseaux sociaux peut être plus profonde que vous ne le pensez. Si votre consommation en ligne vous rend anxieux, déprimé, ou si vous vous sentez tout simplement mal dans votre peau, il peut être judicieux d’obtenir de l’aide. Les thérapeutes et autres professionnels de santé mentale peuvent vous conseiller sur la façon de vivre les réseaux sociaux. Ils peuvent vous proposer des stratégies pour surmonter les difficultés, vous soutenir et vous donner des conseils pour vous aider à retrouver un état d’esprit plus sain.

Un regard sur l’avenir des réseaux sociaux toxiques

Une majorité de nos répondants s’accordent à dire que chaque plateforme de réseaux sociaux est toxique dans une certaine mesure. Qu’il s’agisse de trolling, de harcèlement, de comparaisons malsaines, de diffusion de fake news ou de promotion de comportements à risque, une immense majorité des personnes interrogées déclarent avoir fait l’expérience des aspects négatifs des réseaux sociaux. TikTok s’est peut-être imposé comme l’application la plus toxique, mais la toxicité numérique est présente sur toutes les plateformes que vous visitez – peut-être à des niveaux différents. 

Il est clair que les utilisateurs sont lassés de ceux qui propagent la haine sur les réseaux sociaux, souvent sans motif. Malgré une conscience croissante et un désir de créer des espaces en ligne plus positifs, les défis demeurent à cause de l’ampleur des contenus à filtrer pour garantir leur innocuité. L’importance des politiques des plateformes, combinée à la conduite des utilisateurs et aux réglementations, est essentielle pour établir un espace de réseaux sociaux plus sain.

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