La relation entre la mode et le gaming est particulièrement étroite, telle une sorte de ruban de Möbius enchevêtré. Les concepteurs de jeu trouvent leur inspiration dans la mode pour créer des jeux plus réalistes, tandis que les créateurs de mode s’inspirent d’univers gaming extraordinaires pour dénicher des tendances et faire évoluer la mode. Deux mondes qui font finalement très bon ménage.
Commence alors mon enquête sur le lien entre l’univers de la mode et celui du gaming. Comment cela a-t-il commencé ? Pourquoi les grandes marques ciblent-elles de plus en plus de gamers et s’immiscent dans les jeux vidéo ? Quelles sont les évolutions possibles ?
Pour que les choses soient claires, je tiens à préciser que je ne suis en rien un expert en matière de mode – il suffit de jeter un œil à ma garde-robe pour s’en rendre compte. En revanche, je suis un gamer passionné, et l’un de mes passe-temps est de suivre l’industrie du gaming et ses évolutions. J’ai passé des années à observer d’autres industries se lancer dans le jeu, collaborer avec des studios de jeux et chercher de nouvelles façons de commercialiser leurs produits.
L’industrie de la mode est un cas particulier. La mode est en effet une facette indispensable de la conception des jeux, et ce, depuis toujours.
Bref historique de la mode dans les jeux vidéo
À l’origine
Les jeux vidéo remontent à plus longtemps que vous ne le pensez. Ils sont aussi vieux que les premiers programmeurs qui finissaient par s’ennuyer devant les premiers ordinateurs. En 1958, William Higinbotham, un physicien, a créé un simple jeu de tennis (le précurseur de Pong). Peu après sont apparus des titres comme Spacewar !, précurseur d’Asteroids.
C’est pourquoi je dis que le lien entre les jeux vidéo et la mode existe depuis toujours. Des jeux qui ne nécessitaient guère les services de stylistes européens, aussi simples soient-ils. Les choses ont rapidement évolué avec l’apparition de personnages humains et humanoïdes dans les jeux.
L’exemple le plus célèbre est bien sûr celui de Super Mario.
Il faut savoir qu’en 1981, il n’était pas connu sous le nom de Super Mario. Le héros du jeu d’arcade classique Donkey Kong s’appelait Jumpman. Il s’agissait du premier jeu éponyme de DK et, bizarrement, c’était lui le méchant. Son travail consistait à lancer des barils dans un labyrinthe vertical savamment construit pour maintenir son emprise sur une princesse enlevée, tandis que Jumpman tentait de l’en empêcher. Les jeux vidéo sont merveilleux sur le plan logique.
La tenue de Jumpman, malgré son côté ordinaire, témoigne de la créativité des premiers concepteurs de jeux vidéo. L’ensemble du personnage devait être conçu et dessiné dans une grille de 16×16 pixels, ce qui laissait peu de place à la minutie. C’est ainsi que la bouche est devenue une moustache.
Les concepteurs ne souhaitant pas animer ses cheveux, et les cheveux statiques étant inacceptables, ils se sont contentés de lui donner le chapeau qui le caractérise. La salopette n’était pas seulement destinée à l’esthétique du plombier : elle donnait l’impression que les bras du personnage bougeaient sur trois (comptez-les, trois !) images entières d’animation. La société américaine Nintendo of America décide alors de l’appeler Mario, en l’honneur de son propriétaire, et le reste fait partie de l’histoire.
Au départ, de nombreuses évolutions stylistiques dans les jeux ont été réalisées de cette manière, les contraintes techniques dictant des tendances qui facilitent la vie des artistes et des programmeurs. Au fil du temps, la technologie a évolué, et les tenues aussi.
Les premiers jeux en 2D ont été les pionniers de cette tendance, les illustrations constituant un moyen pratique et classique de représenter les personnages. Dans ces jeux, la mode faisait partie intégrante de la fiction, comme c’est le cas au cinéma et à la télévision. Les méchants s’habillaient en méchants. Les héros portaient des armures ou, dans le cas des barbares, peu de vêtements. Les nantis portaient des parures, les plus démunis des haillons… en somme, les codes visuels classiques.
Une mode peu pratique
Après avoir rassemblé plus d’une douzaine de polygones et utilisé des images tramées comme textures, la mode dans les jeux vidéo s’est développée d’elle-même. Les tenues sont devenues plus élaborées et plus complexes. Elles sont également devenues plus extravagantes.
Les créateurs de mode numérique ont su tirer parti du fait qu’ils concevaient des vêtements pour un univers dans lequel ils pouvaient contrôler une force naturelle implacable : la physique. Dans le monde du jeu, les vêtements restent le plus souvent là où vous les mettez. Voilà qui est bien pratique.
Naturellement, les artistes 3D ont ainsi pu se servir de la mode pour raconter des histoires, à l’instar de leurs homologues en 2D.
En résulte inévitablement un double constat. Tout d’abord, une poignée de concepteurs de jeux, assurément des nerds avant d’être fashionistas, ont créé des tenues que je ne peux que qualifier d' »anatomiquement improbables ». Certains graphistes ont créé des tenues incroyablement serrées et moulantes qui nécessitent du ruban adhésif double-face, une machine à sceller sous vide et une bonne dose de courage – le genre de tenue qui ne tiendrait pas dans un combat.
De nombreux concepteurs de jeux sont allés dans l’autre sens. Puisque votre héros doit être incroyablement fort, pourquoi ses vêtements ou son armure ne seraient-ils pas aussi incroyablement cool ? Et pourquoi ne pas utiliser des matériaux qui, dans le monde du commun des mortels, seraient une si mauvaise idée ?
C’est ainsi que nous sommes arrivés à des créations telles que les armures de World of Warcraft. Ces protections sur les épaules s’appellent des pauldrons, et les peuples les utilisaient réellement sans pour autant être aussi imposants.
Ensuite, il y a des éléments comme l’armure de verre de Skyrim. Rappelons qu’il s’agit d’un verre fantastique, qui vous protégera donc (contrairement aux armes ennemies, qui sont censées être utilisées contre vous). Par ailleurs, elle est classée dans la catégorie « armure légère » pour une raison ou une autre.
Et puis il y a toutes les armures créées pour Diablo.
La liste est longue, mais vous, cher lecteur, n’avez probablement pas toute la journée.
À quoi ressemble la mode dans les jeux vidéo aujourd’hui
Plus récemment, nous avons constaté une évolution vers des tenues plus ordinaires et plus pratiques, en particulier dans les jeux occidentaux. Cela s’explique en partie par la multiplication des jeux se déroulant dans notre monde ou dans un monde proche sur le plan stylistique. Pour être clair, les concepteurs de jeux créent des personnages avec des vêtements » normaux » depuis le début, mais nous voyons des modes plus fonctionnelles prendre le devant de la scène, à côté de celles qui ne le sont pas du tout.
Même dans des contextes plus fantastiques, nous observons la tendance vers une mode qui reflète la réalité, avec une touche de futurisme ou de fantaisie. Dans Mass Effect, les combinaisons spatiales servent d’armures, mais elles ont réussi d’une certaine manière à éviter le problème de bouteilles d’oxygène encombrantes.
Dans Forspoken, la plupart des personnages s’habillent de manière généralement simple, en s’inspirant de la mode observée dans notre propre passé. Le personnage principal, qui vient de notre monde, combine ses vêtements habituels avec des capes magiques fantaisistes. Le jeu est certes très imparfait, mais les capes étaient superbement réalisées (les capes et les chats).
Une chose demeure constante : l’idée que les vêtements d’un personnage doivent raconter une histoire sur ce qu’il est, sa classe sociale, son histoire, ses attitudes. Même dans les jeux où vous pouvez personnaliser les vêtements du personnage, vos choix sont souvent verrouillés ou « verrouillés de manière modérée » dans le sens où tous les choix correspondent au moins en partie à l’histoire du personnage prédéfini.
Dans les jeux où vous pouvez créer votre propre personnage, votre mode est souvent définie par votre rôle dans le jeu (en particulier dans les MMO et les RPG). Vous lancez des sorts ? Vous porterez probablement des robes. Vous êtes sournois ? Vous porterez une armure de cuir, etc.
Bien sûr, il existe des exceptions. Dans les jeux qui incluent la mode dans leur modèle économique (c’est-à-dire qui vendent des objets esthétiques dans une boutique en ligne), il y a généralement moins de restrictions. Certains jeux, comme Destiny 2, limiteront les objets esthétiques à la classe ou au rôle du personnage, mais c’est là que nous arrivons à Fortnite et à d’autres jeux du même genre :
Dans Fortnite, vous pouvez être tout ce que vous voulez – ou à peu près n’importe qui. D’autres jeux en ligne, même certains MMO, vous permettront parfois d’utiliser des accessoires qui n’ont rien à voir avec la classe de votre personnage. Si cela vous semble amusant, équipez-le ! Soyez le mage légendaire en armure lourde de votre rêve.
Ou soyez Nicki Minaj dans Call of Duty. Je ne joue même pas à COD et j’ai envie de ce skin.
Les accessoires cosmétiques dans les jeux sont un véritable business, qui rapporte des millions et des millions de dollars par an dans de nombreuses franchises. Il existe même des skins exclusifs que vous pouvez obtenir en achetant un jeu sur une console particulière, en participant à des événements réels ou dans certains pays.
Si ce dernier point vous intéresse, un VPN PS5, Xbox ou PC peut vous aider à accéder aux skins et aux options de mode d’autres régions du monde.
Compte tenu des sommes considérables investies dans les tenues virtuelles, qui ne nécessitent aucun inventaire et dont le coût d’expédition est très faible, il n’est pas étonnant que l’industrie de la mode se soit intéressée de près au monde virtuel. Bien entendu, ils ont reçu un peu d’aide de la part de la communauté des gamers, par l’intermédiaire de nos propres experts en mode : les cosplayers.
Les effets réels du cosplay dans les jeux vidéo
Le cosplay n’est pas né avec les jeux vidéo, ni même avec la culture nerd moderne. Il a commencé avec les fêtes costumées, également connues sous le nom de « soirées déguisées ». Elles trouvent leur origine dans les bals masqués du XIXe siècle, et j’irais même jusqu’à dire que les êtres humains ont toujours aimé se déguiser en d’autres choses, et en d’autres personnes.
Mais le cosplay tel que nous le connaissons est né lorsque deux personnes, Forrest J. Ackerman et Myrtle R. Douglas, ont décidé de porter des « costumes futuristes » lors de la première convention mondiale de science-fiction en 1939. Les personnes portant des costumes de science-fiction de manière aléatoire ont rapidement évolué à partir de là, car les fans de diverses propriétés de science-fiction et de fantaisie voulaient ressembler à leurs personnages préférés.
Avec l’avènement des jeux vidéo et des conventions de jeux vidéo, les cosplayers n’étaient pas en reste. À vrai dire, ils ne le sont jamais, vive leur ingéniosité. La présence de cosplayers est l’un des indicateurs les plus fiables de l’essor d’une propriété intellectuelle ou d’une franchise.
C’est une vérité si universellement reconnue, pour paraphraser Jane Austen, que les éditeurs de jeux paient désormais des gens pour qu’ils cosplayent les personnages de leurs jeux. Le but est que les cosplayers stimulent l’intérêt autour de la propriété intellectuelle, attirant ainsi plus de fans. Et vous savez quoi ? Parfois, cela fonctionne.
Ce qui est vraiment intéressant, c’est que les cosplayers parviennent souvent à faire vivre les costumes les moins pratiques dans la vraie vie. Bien sûr, ils utilisent suffisamment de ruban adhésif double face pour faire honte à l’industrie de la mode. Bien sûr, leurs pauldrons et armures surdimensionnés sont généralement fabriqués à partir de polystyrène ou d’un matériau équivalent. Et bien sûr, il y a des gens qui se rendent à des conventions chargés de kits de retouches de cosplay…
(Non, sérieusement, ils parcourent les halls avec des pistolets à colle et du fil à la main, prêts à aider les cosplayeurs à se relever et à poser… et ils le font généralement gratuitement).
… mais les cosplayers ont si bien réussi à reproduire ces tenues aussi prestigieuses que ridicules que les marques de mode les ont remarquées.
Si une bande d’intellos dans leur chambre avec une machine à coudre domestique, du polystyrène et suffisamment de ruban adhésif pour préserver la plomberie de Mexico peut le faire, pourquoi pas eux ? Pourquoi les maisons de couture ne peuvent-elles pas intégrer la mode inspirée des jeux vidéo dans le monde réel et placer leurs créations dans les jeux les plus populaires ?
Eh bien, comme nous l’avons vu, c’est possible et c’est ce qu’elles font.
Tenues décontractées inspirées des jeux vidéo
Beaucoup ne seront pas d’accord, mais je pense que les tee-shirts graphiques inspirés des jeux vidéo font partie de la mode. Heureusement pour tous ceux qui ont recraché leur café en lisant cela, cette section ne traite pas des t-shirts. Je dirai toutefois qu’il ne faut pas sous-estimer l’effet que les t-shirts de marque ont eu sur le succès financier de certains studios de jeux vidéo.
Mais la mode inspirée des jeux ne s’arrête pas là. Saviez-vous qu’il existe des sweats à capuche qui imitent vaguement les armures et les tenues que vous pouvez porter dans Assassin’s Creed ? Eh bien, il y en a beaucoup. (Et honnêtement, j’en voudrais bien un ou deux).
Ce ne sont que les 10 premières options sur Amazon.
Vous voulez vous habiller comme un PNJ de Cyberpunk 2077 ? Il y a tout un fil Reddit avec des liens vers des lignes de vêtements qui correspondent aux différents styles du jeu. Notez bien que beaucoup de ces marques existaient avant le jeu, car les diverses esthétiques cyberpunk sont basées sur les tendances réelles du monde. Vous vous souvenez de ce que j’ai dit sur la façon dont la mode et les jeux vidéo s’influencent mutuellement ? C’est un excellent exemple.
Cela n’a rien à voir avec l’industrie florissante des créateurs Etsy concevant des vêtements… j’hésite à dire “de marque”, mais certainement inspirés des jeux. Voici une robe inspirée de Genshin Impact :
Et une sorte de manteau-couverture basé sur le même jeu que la robe :
La haute couture inspirée des jeux vidéo
Mais il ne s’agit pas seulement de vêtements décontractés et de produits dérivés d’Etsy. Le monde de la haute couture est entré dans la danse, même s’il n’associe pas toujours ses créations à des développeurs de jeux ou à des franchises de jeux vidéo spécifiques.
Par exemple, la collection S/S34 de la célèbre créatrice Claudia Wang, composée de 31 modèles, a été conçue pour « souligner l’importance des jeux vidéo dans l’amélioration de notre conception du monde physique ».
Dans un hommage plus direct aux jeux vidéo, Loewe a lancé une ligne de vêtements pixellisés décidément pas bon marché. À des prix de 1 000 – 2 000 USD, je ne les porterai certainement pas au quotidien :
Le designer japonais Takashi Nishiyama a misé sur un style bien marqué avec cette ligne de vêtements inspirée de la série Monster Hunter. Ayant joué un peu à Monster Hunter, je dois dire qu’il a réussi son coup.
Même Project Runway (Projet Haute Couture) s’est lancé en action en 2019, mettant au défi ses participants de créer des looks inspirés des jeux vidéo.
Je m’attends à ce que cette tendance se poursuive. À mesure que de nouvelles générations de créateurs émergent, de plus en plus d’entre eux sont susceptibles de jouer à des jeux vidéo à un certain niveau, sur une plateforme ou une autre. Personnellement, j’ai hâte que nos options vestimentaires collectives deviennent tendance.
L’intégration des marques de mode dans les jeux vidéo
Pour en revenir au monde numérique, parlons de l’arrivée de la mode réelle dans les jeux. En fait, cela se produit souvent.
Partenariats de marques
Il s’agit d’un secteur intéressant à observer, sans aucun doute. Les jeux individuels sont en plein essor et deviennent de véritables podiums. Les marques de mode ont ainsi la possibilité de présenter leur travail à un public qui ne prête pas forcément attention aux blogs de mode ou aux émissions télévisées.
L’un des plus grands exemples est la collaboration de Julien Fournié avec PUBG MOBILE, qui a introduit des tenues dans le jeu pour coïncider avec la Semaine de la Haute Couture de Paris.
Une autre collaboration qui a fait couler beaucoup d’encre est celle de Balenciaga, qui a conçu des tenues destinées à être utilisées comme skins dans Fortnite.
Dans un contexte télévisuel normal, une marque de mode peut toucher quelques millions de personnes aux États-Unis, par exemple, voire un milliard si elle se donne la peine de négocier avec les chaînes de télévision du monde entier. Les éditeurs individuels et les jeux, en revanche, peuvent atteindre des milliards de joueurs. Ils peuvent toucher des milliards de joueurs, et il suffit d’un ou deux accords.
Et c’est sans compter la fois où la version numérique d’un sac Gucci s’est vendue pour plus de 4 000 dollars dans Roblox. Car oui, certaines personnes sont prêtes à payer autant pour des accessoires de jeu.
Jeux de mode dédiés
C’est bien cela. Jeux de mode.
Les jeux de mode ont pris leur essor en tant que moyen de composer des tenues avec des vêtements génériques et des pièces de marque. Ils sont surtout populaires sur mobile, le jeu le plus téléchargé sur Android, Fashion Show : Makeup, Dress Up, a dépassé les 100 millions de téléchargements. Peu de jeux, toutes plateformes mobiles confondues, dépassent ce chiffre.
À titre de comparaison, EA SPORTS FC™ Mobile Soccer en compte lui-même plus de 100 millions, et le phénomène mondial Minecraft un peu plus de 50 millions. Les seuls jeux qui ont été téléchargés massivement sont Subway Surfers, Clash of Clans, Fruit Ninja et Roblox… donnant lieu à quelques collaborations avec des marques de mode.
De nombreuses célébrités ont également leur propre jeu d’habillage. Un exemple notable est Kim Kardashian : Hollywood, qui peut se vanter d’avoir été téléchargé plus de 10 millions de fois.
Partenariats avec des influenceurs
Il ne faut pas sous-estimer les influenceurs dans le gaming. Bien que leur nombre se situe généralement dans les millions (face aux milliards offerts par les éditeurs de jeux), leurs audiences sont souvent passionnées et achètent parfois des produits simplement pour soutenir leurs créateurs préférés.
Les YouTubers et les streamers perdurent depuis un certain temps à l’aide des sponsors, et cela n’est pas prêt de changer. Une marque de mode n’a pas nécessairement à conclure un accord avec un éditeur de jeu réel si elle sponsorise les créateurs les mieux classés pour le jeu en question. C’est une manière détournée mais courante de commercialiser son produit.
Les marques de mode avec lesquelles j’ai constaté des collaborations ne sont généralement pas des marques de haute couture, mais des marques qui proposent des vêtements pratiques et de grande qualité (comme Vessi et ses chaussures imperméables). À mesure que l’audience des créateurs augmente, les contrats avec les marques de mode se développent également.
Conclusion : Le futur de la mode et des jeux
Les collaborations futures et les partenariats avec les marques sont inévitables. Plus nous interagissons en ligne et moins en personne, plus notre mode numérique prend de l’importance – sans parler du fait que le skin numérique est généralement moins cher qu’un vêtement physique d’un grand créateur.
En tant que personne dont les revenus peuvent être décrits de la manière suivante : « Je suis un écrivain souffrant d’un trouble déficitaire de l’attention avec des rédacteurs en chef très tolérants », j’espère vraiment que la haute couture numérique demeure plus accessible que la haute couture réelle, dans l’ensemble.
Quant au marketing, tout comme les influenceurs en ligne vendent des produits dans le monde réel, ils seront de plus en plus sollicités pour promouvoir la mode dans le jeu. C’est inévitable. Il est également inévitable que les éditeurs de jeux soient heureux de conclure des accords avec des entreprises de mode au fil du temps. C’est une question de bon sens.
Certains voient même dans les jeux l’avenir d’une mode durable et humaine. Après tout, les tenues numériques ne nécessitent pas beaucoup de ressources physiques et il n’y a pas lieu de s’inquiéter des ateliers clandestins dans la chaîne d’approvisionnement.
Et c’est certainement un avantage. Cependant, quelles que soient les nombreuses difficultés auxquelles nous pourrions être confrontés au-delà de notre propre périmètre, les individus continueront certainement à sortir, et même ceux qui ne le font pas aimeront se déguiser de temps à autre, que ce soit pour eux-mêmes, dans le cadre professionnel ou pour un joli selfie. La nature humaine ne nous permettra tout simplement pas d’arrêter de désirer de belles choses dans le monde réel, mais il n’y a aucune raison pour que ces belles choses ne puissent pas être influencées par les jeux.
En résumé, la mode dans la vie réelle ne disparaîtra jamais. Cependant, je m’attends à ce que les frontières entre la mode dans le jeu et la mode en extérieur continuent de s’estomper, comme c’est déjà le cas. Cela ne me dérange pas. J’aime faire en sorte que mes personnages soient beaux. Faites en sorte que ce soit abordable, et nous serons sur la même longueur d’onde.
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